L'univers plus intime et plus personnel de Cristina Oria

- Vous êtes à la tête de quatre restaurants et d'un service de traiteur, et vous développez en ce moment un nouveau projet. Quelle est l'essence de la marque Cristina Oria (CO) et cherchez-vous à transmettre à travers elle ?

CO, c'est le luxe abordable. Nous avons toujours voulu offrir une qualité exceptionnelle à un prix raisonnable. Nous sommes donc particulièrement attentifs au packaging, au processus d'achat, à l'expérience du client en magasin et au service après-vente. En un mot, nous aimons soigner le moindre détail pour que le client se sente choyé et important sur l'ensemble du processus.

- Qu'est-ce qui compte le plus à vos yeux dans le choix des matériaux qui accompagnent tous vos projets ? Et dans la cuisine, votre lieu de travail ?

Chez CO, l'une de nos règles consiste à sélectionner des produits d'une qualité exceptionnelle. En cuisine, les meilleurs plats s'élaborent à partir des meilleurs ingrédients. Il en va de même pour la composition et la conception d'une pièce comme la cuisine : en investissant dans des matériaux de meilleure qualité, on obtient un résultat plus durable et plus esthétique, et on cuisine mieux.

Mon mari, Alvaro, est ingénieur forestier. Il adore tout ce qui a trait aux matériaux, et nous aimons tous deux beaucoup l'authenticité de la nature. C'est la raison pour laquelle nous souhaitions un marbre naturel qui offre la texture et la qualité de la pierre au toucher. Je trouve le design très réussi et le résultat final spectaculaire.

- Parlez-nous du choix de la pierre naturelle Altissima de XTONE pour vos projets professionnels, Morata de Tajuña et le restaurant et magasin gourmet récemment ouvert à San Sebastián.

Dans la boutique de San Sebastian, lorsque nous avons enlevé le placo qui recouvrait les murs, nous nous sommes retrouvés face à un marbre qui ressemblait beaucoup à celui que nous avions choisi dans la gamme Altissima. L'association de ces deux marbres offre un rendu sublime, ce qui nous a permis de créer un site à la décoration véritablement unique. Dans le développement de nos projets, nous cherchons toujours à faire en sorte que le résultat soit authentique, unique, qu'il reflète notre image et transporte les clients dans un lieu hors du commun.

- Dites-nous-en un peu plus sur vos projets, particulièrement celui de Morata de Tajuña. Que signifie-t-il à vos yeux ? Quel lien entretient-il avec vos autres projets professionnels ?

Je fais un double usage de la cuisine de Morata : c'est à la fois un espace de travail et une résidence secondaire. En semaine, j'utilise cette cuisine pour réaliser des recettes que je publie ensuite sur les réseaux sociaux. L'espace doit donc offrir une esthétique impeccable. C'est la raison pour laquelle nous avons opté pour une cuisine noire et blanche, aux couleurs de l'entreprise, avec un plan de travail Altissima. Et le week-end, c'est le lieu où nous passons la journée en famille. En effet, la cuisine est ouverte sur le salon, et nous y avons installé des tabourets autour du plan de travail. Quand je cuisine, il a toujours quelqu'un pour me donner un coup de main ou me tenir compagnie en grignotant…

- Il y a seulement quelques mois, vous avez ouvert un nouveau restaurant et local à San Sebastian. Qu'est-ce qui vous a poussée à développer C.O. dans la capitale de la province de Gipuzkoa ?

J'ai choisi San Sebastian parce que j'adore cette ville. Gastronomiquement parlant, c'est un véritable défi, car il n'existe aucun espace comme le nôtre dans la ville. Ensuite, le plus important, c'est que ma famille en est originaire : mes parents sont de San Sebastian, et je voulais que la première ouverture hors de Madrid ait du sens au niveau sentimental. Sur le plan économique, il aurait peut-être été plus logique de choisir une ville plus grande, mais c'est la nostalgie qui m'a attirée à San Sebastian. J'adore m'y rendre en été. Nous y avons passé les vacances d'été avec les enfants, et c'est notre manière de concilier notre vie professionnelle et familiale dans un lieu qui nous plaît.

- Parmi vos derniers projets professionnels, on peut également citer la publication de votre livre de cuisine "Mis recetas favoritas para hacer en casa" (Mes recettes préférées à faire à la maison). Dites-nous-en un peu plus à ce sujet : comment vous est venue l'idée d'écrire votre propre livre de recettes ? Qu'y trouveront les lecteurs ?

Pendant le confinement, j'ai publié de nombreuses recettes. Avec ESPASA, nous avions déjà le projet d'écrire un livre très spécial, quelque chose de plus élaboré. Durant la pandémie, nous avons réalisé beaucoup de recettes à la maison, et Álvaro fait des photos spectaculaires, car il adore la photographie et a même suivi des cours. Du coup, je lui ai dit : "Alvaro, et si nous écrivions ce livre toi et moi, pendant que nous sommes confinés ?" Nous élaborions des recettes pour les manger à la maison, mais avant de les servir, nous prenions une photo des plats, et c'est comme ça que l'idée nous est venue. C'est un livre du confinement. Nous pensons déjà au prochain livre que nous allons publier.

- Votre carrière professionnelle se porte très bien actuellement. Comment imaginez-vous l'évolution de la marque C.O. sur les dix prochaines années ?

À chaque fois qu'on me pose cette question, je réponds que je n'ai aucun projet à court terme, mais, à l'arrivée, j'ai constamment de nouveaux projets. En quelques mots, je souhaite faire de la marque une référence du marché, travailler avec une équipe de qualité (c'est essentiel pour l'implantation et la durée d'une marque dans le temps), grandir peu à peu et de manière réfléchie.

Nous voulons également nous développer en ligne, en proposant davantage de produits de décoration de notre marque, conçus et fabriqués par nos soins. Enfin, nous souhaitons continuer à offrir des produits locaux, agrandir nos jardins potagers et participer à notre échelle à bâtir un monde meilleur.

- Dernier point, mais non le moindre, quel lien faites-vous entre gastronomie et design/esthétique ?

Personnellement, je ne conçois pas la gastronomie sans design. Je pense que la gastronomie fait appel à bien d'autres sens que le goût, même si ce dernier est bien sûr essentiel. Je crois que, dans la gastronomie, il est entendu que ce que l'on mange doit être bon. Un plat doit savoir séduire les autres sens, et en premier lieu la vue. Lorsqu'on déguste un plat dans un environnement accueillant et agréable, l'expérience est complète.